Spéculer sur la faim ... La honte !
La BNP Paribas, la Société Générale et le groupe BPCE (Caisse d'Epargne et Banque Populaire), via Natixis proposent toujours à leurs clients des outils permettant de spéculer sur les prix des matières premières agricoles et ce, malgré des engagements forts pris il y a deux ans, qui visait à réduire ou stopper leurs activités spéculatives sur ces marchés.
C'est l'association Oxfam qui a dénoncé le fait que ces "activités toxiques mettent en péril le droit à l'alimentation de centaines de millions de personnes" et que "la spéculation galopante aggrave la volatilité des prix alimentaires".
Selon Oxfam, la Société Générale a certes fait un important effort de transparence et a globalement tenu ses promesses mais c'est aujourd'hui la banque française qui spécule le plus sur la faim" avec un montant total de fonds actifs estimé à 1,359 milliard. La BNP Paribas totaliserait de son côté 11 fonds pour un montant de 1,318 milliard d'euros et la BPCE aurait un unique fonds de 884 millions.
Seul le Crédit Agricole "semble bien avoir respecté ses engagements et cessé toute activité spéculative sur les marchés agricoles, mais refuse toujours de prendre des engagements fermes dans la durée".
Toujours selon Oxfam, « La spéculation galopante sur les marchés dérivés de matières premières agricoles aggrave la volatilité des prix alimentaires, et prive les populations les plus pauvres de l'accès aux denrée alimentaires de base».
Du côté politique, le gouvernement semble bien peu pressé de mettre en œuvre les nouvelles mesures légales de la réforme bancaire, et de jouer son rôle de régulateur. Plus d'un an et demi après le vote de la réforme bancaire, les mesures législatives concernant la transparence et la régulation des marchés dérivés de matières premières agricoles ne sont toujours pas mises en oeuvre.
Le rapport complet est disponible ICI. Lisez le et tirez-en les conclusions qui s'imposent, voir les démarches que chacun doit entamer vis à vis de sa banque pour que cessent de tels comportements.
Publié le 04/03/2015 par webmaster@astarac.fr